La Chine et de nombreux groupes écologistes s’opposent à la décision du Japon, exprimant leurs inquiétudes quant aux effets à long terme que cette libération pourrait notamment avoir sur l’environnement.
Le Japon prévoit de libérer plus d’un million de litres d’eau radioactive provenant de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima Daiichi dans l’océan Pacifique à partir de ce jeudi. Cette décision, approuvée par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), suscite des inquiétudes. L’eau, traitée pour éliminer la plupart des substances radioactives, sera libérée progressivement via un conduit sous-marin sur une période allant jusqu’au début des années 2050. Bien que le tritium, une substance radioactive, ne puisse être complètement éliminé, les experts soulignent que les niveaux prévus de dilution ne devraient pas présenter de risque pour la santé humaine.
Bien que le Japon et l’AIEA assurent que le processus est sûr, des préoccupations ont été soulevées par des organisations environnementales comme Greenpeace. La Chine et la Corée du Sud craignent également cette action nuise à la réputation de leurs produits de pêche locaux. Les autorités japonaises tentent de rassurer en mettant en avant le processus de traitement de l’eau et en organisant des séances d’information.
L’accident nucléaire de Fukushima est une catastrophe survenue en mars 2011 dans la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi au Japon à la suite d’un puissant séisme et d’un tsunami. Trois réacteurs en fonctionnement ont subi des défaillances de refroidissement, provoquant des fusions partielles du cœur et des rejets radioactifs dans l’environnement. Les conséquences de cet accident sont vastes : impacts sanitaires et environnementaux, pertes économiques, et remises en question de la sûreté nucléaire. Des efforts de décontamination et de démantèlement ont été entrepris, mais la gestion des déchets radioactifs et les délais sont des défis majeurs.