Une étude publiée dans Nature démontre que le réchauffement climatique augmente la probabilité des feux extrêmes.
Le changement climatique a considérablement accru le risque d’incendies de forêt à propagation rapide, avec une augmentation de 25 % des feux "extrêmes" causée par le réchauffement d’origine humaine, selon une étude californienne du Breakthrough Institute.
Cette étude, publiée dans la revue Nature, a examiné les incendies survenus entre 2003 et 2020 en utilisant des techniques d’apprentissage automatique pour analyser le lien entre les températures moyennes élevées, les conditions de sécheresse et les incendies à propagation rapide.
Bien que le changement dans le comportement des incendies puisse en effet être partiellement attribué au réchauffement climatique d’origine humaine, il est difficile de quantifier cette contribution en raison de nombreux facteurs perturbateurs.
Les experts à l’origine de l’étude ont constaté que l’influence de la température sur le risque est principalement médiée par son effet sur l’humidité des combustibles. En utilisant ces relations, ils estiment les changements de risque de croissance extrême des incendies dus au réchauffement climatique d’origine humaine en exposant les incendies historiques à différentes conditions climatiques.
Les chercheurs ont constaté que dans certaines conditions partiellement sèches, le réchauffement climatique poussait la zone au-delà de seuils critiques, rendant les feux extrêmes beaucoup plus probables, tandis que dans des conditions très sèches, l’impact était moindre.
Les résultats montrent que l’influence du réchauffement climatique sur le risque varie considérablement en fonction des conditions d’aridité, augmentant en moyenne la fréquence attendue de la croissance extrême quotidienne des incendies de 25 % par rapport aux conditions préindustrielles. Pour certains incendies, le risque n’a presque pas changé, tandis que pour d’autres, l’augmentation a été jusqu’à 461 %.
Ils ont également calculé que le risque d’incendie pourrait augmenter en moyenne de 59 % d’ici la fin du siècle dans un scénario à faibles émissions, et jusqu’à 172 % dans un scénario à fortes émissions.
Cette étude met également en évidence l’importance de prendre des mesures de prévention, notamment en réduisant les matières naturelles sèches qui alimentent les incendies, tout en montrant l’impact du changement climatique sur les incendies de forêt.
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