La police ougandaise a annoncé l’arrestation de quatre personnes accusées d’être des militants LGBT, trois mois après l’introduction d’une loi anti-gay draconienne qui a suscité de fortes réactions internationales.
La loi ougandaise, considérée comme l’une des plus sévères de ce type dans le monde, prévoit des dispositions faisant de l’homosexualité aggravée un crime passible de peine de mort et des peines allant jusqu’à la réclusion à perpétuité pour les relations librement consenties. Les autorités ont arrêté quatre personnes, dont deux femmes, dans un salon de massage du district de Buikwe, à la suite d’un signalement d’une informatrice.
La nouvelle législation a été condamnée par les Nations Unies, des gouvernements étrangers, dont les États-Unis, et des ONG de défense des droits de l’homme. Le mois dernier, la Banque mondiale a annoncé la suspension de nouveaux prêts à la nation d’Afrique de l’Est, affirmant que la loi "contredit fondamentalement" les valeurs défendues par cet organisme basé aux États-Unis. En mai, le président américain Joe Biden a appelé à l’abrogation immédiate de ces mesures, qu’il a qualifiées de "violation tragique des droits humains universels", menaçant de réduire l’aide et les investissements en Ouganda.
Cependant, le gouvernement ougandais est resté inflexible et cette législation bénéficie d’un large soutien dans ce pays majoritairement chrétien et conservateur. Les législateurs locaux ont défendu ces mesures comme un rempart nécessaire contre ce qu’ils perçoivent comme l’immoralité occidentale. Le président ougandais Yoweri Museveni a accusé la Banque mondiale d’utiliser de l’argent pour "contraindre" le gouvernement à abandonner cette législation.
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