La ministre britannique de l’Intérieur critique l’activisme partisan au sein de la police, nuisible, selon elle, à son efficacité.
Le gouvernement britannique, dirigé par les conservateurs, a lancé une enquête pour lutter contre ce qu’ils appellent "l’activisme politique" au sein de la police. La ministre britannique de l’Intérieur, Suella Braverman, critique l’augmentation des prises de position partisanes au sein de la police, affirmant que cela détourne les agents de leurs missions essentielles, notamment en se pliant à des causes politiquement correctes. Elle cite des exemples tels que des policiers s’agenouillant en soutien au mouvement "Black Lives Matter" en 2020 ou la police désignant des violeurs s’estimant "trans" avec le pronom "she", "elle" en anglais.
Suella Braverman insiste sur l’importance pour la police d’avoir une stricte neutralité, même si cela offense certaines parties de la société. Elle déclare que l’activisme politique ne contribue pas à la sécurité publique ni à la résolution des crimes, mais peut nuire à la confiance du public.
Ces annonces surviennent après plusieurs scandales révélant des comportements jugés racistes ou misogynes au sein de la police britannique. L’opposition, notamment le parti travailliste, a critiqué cette initiative, l’accusant de servir les obsessions politiques personnelles de la ministre plutôt que de s’attaquer aux problèmes concrets. D’autres voix, y compris au sein de la police, ont également critiqué cette approche, soulignant que la police ne devrait pas être utilisée à des fins politiques. La démarche de la ministre serait, selon eux, politiquement motivée et préjudiciable à l’indépendance de la police.
Il s’agit d’un exemple supplémentaire démontrant la difficulté de faire coïncider la perspective d’une défense de la justice sociale et la neutralité institutionnelle. Faut-il imposer aux institutions un programme de justice sociale, orienté politiquement ou faut-il qu’elles se désintéressent de ces questions ? Peut-on envisager une justice sociale objective et apartisane ? Ces questions se posent dans l’ensemble des démocraties occidentales.
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